Sapin de Noël et environnement
Quel impact sur l’environnement ?
Installer un sapin de Noël naturel dans son salon pour les fêtes de fin d’ années a peu d’impact sur la nature contrairement à l’installation d’un sapin en plastique. La sylviculture est une activité agricole à part entière. Nous avons fait le choix d’avoir des pratiques agricoles extensives qui favorisent l’installation d’une faune très variée dans nos champs d’Abies. Les coccinelles trouvent un refuge très agréable nichées aux pieds de nos arbres. Les lièvres peuvent également installer leurs gîtes entre les rangées de conifères. Chaque année nous replantons des arbres, créant ainsi un roulement arbustif dans la plantation.
Obtenir de beaux sujets avec des formes harmonieuses nous demande beaucoup de soins tout au long de l’année et cela pendant plusieurs années. Il faut environ huit années pour obtenir un Nordmann de 175 cm avec une forme harmonieuse, autant d’années pour un Nobilis. Les Grandis ou les Abies de Vancouver ainsi que les Fraseris poussent plus rapidement.
Des sols préservés
Les conifères n’entraînent pas d’ acidification des sols. D’ailleurs les Nordmanns se plaisent dans des sols au PH neutre. Nous pratiquons un chaulage de nos parcelles avant l’implantation d’une rotation de nouveaux plants. Une fois une parcelle vide nous ne replantons pas tout de suite. Nous laissons le sol se reposer en implantant une prairie. De plus, une nouvelle plantation est au maximum en place pour 10 ans, la litière (branches mortes, aiguilles) responsable de l’acidification n’a donc pas le temps de se former. Entre deux rotations de cultures, beaucoup de producteurs réalisent une inter-culture, céréales ou engrais verts qui fertilisent le sol.
Produits en France par des agriculteurs, les arbres de Noël poussent sur une superficie estimée à plus de 5 000 hectares. Une fois arrivés à maturités, ils sont sélectionnés, étiquetés, coupés puis conditionnés pour rejoindre la distribution.
Quant aux décorations artificielles fabriquées à partir de produits dérivés du pétrole, elles exploitent des ressources non renouvelables et occasionnent des émissions de gaz à effets de serre. Remplacés en moyenne tous les six ans, ils ne sont pas biodégradables et restent difficiles à recycler.
A l’inverse du sapin artificiel qui nécessite, au cours de sa fabrication, des produits d’origine pétrolière, l’arbre naturel respecte la nature. Pour comparer l’impact environnemental d’un arbre naturel et d’un sujet artificiel, la société canadienne Ellipsos a analysé leur cycle de vie. Les conclusions de cette étude montrent que “l’arbre artificiel dont la durée de vie moyenne est de 6 ans, contribuerait trois fois plus aux changements climatiques et à l’épuisement des ressources que l’arbre naturel. Les impacts négatifs du sapin artificiel sur le changement climatique se produisent essentiellement à l’étape de sa production. Réutilisable pendant plusieurs années, il faudrait toutefois le conserver 20 ans pour que son impact sur la planète soit plus favorable que le naturel.”